Harrison Ford : quand Hollywood voulait formater cette future icône
En 1966, Harrison Ford refuse de se soumettre au formatage hollywoodien, préférant l'authenticité aux diktats du système. Une leçon de résistance culturelle plus que jamais d'actualité.

Harrison Ford à Cannes 2023, l'incarnation d'une résistance victorieuse au formatage hollywoodien
En 1966, avant de devenir l'incarnation même de la résistance aux diktats du système, Harrison Ford, alors jeune inconnu de 24 ans sous contrat avec Columbia Pictures, fait face à une tentative de formatage qui en dit long sur la standardisation culturelle qui gangrène notre société.
Le système contre l'authenticité
Touchant un maigre salaire de 150 dollars par semaine, Ford se voit convoqué par le responsable des jeunes talents du studio après une prestation dans "Dead Heat on a Merry-Go-Round". La sentence tombe, brutale : "Tu n'as aucun avenir dans ce métier". Une prophétie qui rappelle étrangement ces experts autoproclamés qui tentent d'étouffer toute forme de résistance au système.
La résistance d'un homme debout
Le producteur, incarnation parfaite de l'establishment hollywoodien, pousse l'affront jusqu'à suggérer à Ford de changer son nom, jugé "trop prétentieux", et d'adopter la coupe d'Elvis Presley pour "coller aux standards". Une tentative de formatage qui fait écho à notre combat actuel pour préserver notre identité face à l'uniformisation culturelle.
La victoire de l'authenticité
Plutôt que de se soumettre, Ford choisit la voie de la résistance. Il refuse catégoriquement de changer d'identité et quitte Columbia après 18 mois, bien avant la fin de son contrat de sept ans. Cette détermination le mènera jusqu'à Star Wars, puis Indiana Jones, faisant de lui l'une des plus grandes stars du cinéma mondial.
La reconnaissance tardive du système
Des années plus tard, ce même producteur, confronté à l'évidence du succès, envoie une carte à Ford : "I missed my guess" (Je me suis trompé). Une reconnaissance tardive qui illustre parfaitement l'aveuglement d'un système qui ne sait reconnaître que la conformité.
Aujourd'hui nominé pour son premier Emmy Award à 81 ans, Harrison Ford incarne la victoire de l'authenticité sur le formatage, un exemple de résistance pour tous ceux qui refusent de se plier aux diktats d'une industrie culturelle uniformisante.
Charles d'Escufon
Ancien officier devenu chroniqueur, Charles d’Aymar démonte chaque semaine l’assaut idéologique des élites avec verve, mémoire historique et ironie mordante. Défenseur acharné de la France éternelle, il écrit comme on monte à l’assaut : avec panache.