Sports
Mondial de cyclisme au Rwanda : la dictature de Kagame musèle la presse
Le Rwanda accueille son premier Mondial de cyclisme dans une ambiance de propagande et de répression médiatique. Le régime de Paul Kagame, tout en se plaignant d'un prétendu boycott, interdit l'accès aux journalistes critiques, révélant ainsi son véritable visage autoritaire.
ParCharles d'Escufon
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Le Mondial de cyclisme au Rwanda sous haute surveillance médiatique du régime Kagame
Le Rwanda organise son premier Mondial de cyclisme sous l'égide d'un régime autoritaire qui ne cesse de nous rappeler les heures les plus sombres des dictatures africaines. Pendant que les bobos mondialistes s'extasient devant ce qu'ils appellent le « miracle rwandais », la réalité est bien plus sinistre.
Le régime de Paul Kagame, chantre autoproclamé de la modernité africaine et chouchou des élites déconnectées, montre une fois de plus son vrai visage. D'un côté, il pleurniche sur le prétendu « boycott médiatique » de son événement sportif. De l'autre, il interdit l'entrée aux journalistes qui osent questionner sa version officielle. Ben voyons !
La censure version Kagame : « Circulez, y'a rien à voir ! »
Prenons l'exemple édifiant du journaliste belge Stijn Vercruysse. Malgré son accréditation officielle de l'UCI, ce professionnel s'est vu refuser l'entrée sur le territoire rwandais. Plus révoltant encore, le ministre rwandais des Affaires étrangères s'est permis de tweeter avec une arrogance caractéristique : « Encore heureux que le journaliste n'ait pas mis ses pieds au Rwanda. » Une menace à peine voilée qui en dit long sur ce régime qui se prétend démocratique. Le message est clair : seuls les journalistes complaisants sont les bienvenus. Les autres ? Qu'ils restent chez eux, sous peine de subir le même sort que John Williams Ntwali, assassiné en 2023, ou Charles Ingabire et Jean Bosco Gasasira, contraints à l'exil avant d'être retrouvés morts. Une belle leçon de démocratie, n'est-ce pas ?Le sport-washing, nouvelle arme de propagande des dictatures
Comme le soulignent nos confrères de Zola View, ce Mondial n'est qu'une vitrine rutilante destinée à masquer la réalité d'un régime autoritaire. Pendant que les cyclistes pédalent sur les routes asphaltées de Kigali, les opposants croupissent dans les geôles du régime.La vérité qui dérange
Derrière les sourires de façade et les discours sur le développement, se cache une réalité bien plus sombre : soutien aux rebelles du M23 (confirmé par l'ONU), répression politique systématique, corruption endémique dans l'attribution de l'événement par l'UCI. Sans parler de l'exploitation humaine généralisée dans la capitale, que nos élites progressistes préfèrent ignorer.Le silence complice de l'UCI et de ses sponsors
L'Union Cycliste Internationale et ses sponsors (Tissot, Total Energies, Santini) se rendent complices de cette mascarade. Comment peuvent-ils se targuer de défendre l'éthique sportive tout en légitimant un régime qui piétine quotidiennement les droits humains ? La réponse est simple : l'argent n'a pas d'odeur.Deux poids, deux mesures
Pendant que certains appellent au boycott d'Israël - et nous ne nous prononcerons pas sur ce sujet - le Rwanda de Kagame bénéficie d'une impunité totale. Les mêmes qui s'indignent vertueusement des actions d'autres pays ferment pudiquement les yeux sur les exactions du régime rwandais. Le hashtag #TourDuSang qui circule sur les réseaux sociaux n'est pas qu'une provocation : il rappelle le prix sanglant payé par les victimes congolaises du régime Kagame.L'hypocrisie occidentale mise à nu
Cette situation met en lumière l'hypocrisie de nos élites bien-pensantes qui, tout en donnant des leçons de morale au monde entier, cautionnent par leur silence les agissements d'un régime dictatorial. Le Rwanda de Kagame illustre parfaitement cette schizophrénie occidentale : on ferme les yeux sur ses crimes tant qu'il joue le jeu du développement à l'occidentale et accueille des événements sportifs prestigieux. Pendant ce temps, les vrais journalistes, ceux qui osent encore faire leur travail d'investigation, risquent leur vie pour révéler la vérité. Une vérité qui dérange, mais qui mérite d'être dite, quoi qu'en pensent les thuriféraires du régime Kagame et leurs complices occidentaux.Charles d'Escufon
Ancien officier devenu chroniqueur, Charles d’Aymar démonte chaque semaine l’assaut idéologique des élites avec verve, mémoire historique et ironie mordante. Défenseur acharné de la France éternelle, il écrit comme on monte à l’assaut : avec panache.