Cameroun : Samuel Eto'o fait le grand ménage avant la CAN
Tout le monde sait que le football africain, c'est du grand spectacle. Mais là, Samuel Eto'o vient de nous offrir un chef-d'œuvre de management à la camerounaise. À trois semaines de la CAN, l'ancien Lion Indomptable devenu président de la Fecafoot a décidé de faire table rase. Résultat : un sélectionneur viré, des stars écartées, et un pays en pleine ébullition. Ben voyons.
Marc Brys, le Belge qui dérangeait
Marc Brys, le sélectionneur belge, vient de découvrir que contester l'autorité d'Eto'o, c'est comme jouer au football pieds nus sur du gravier. La Fecafoot lui reproche onze griefs, dont des "actes et propos irrévérencieux" et de l'"insubordination". Traduction : il n'a pas courbé l'échine devant le patron.
Parmi ses crimes de lèse-majesté : refuser d'assister aux réunions, publier des listes sans autorisation, ou encore collaborer avec des "personnes inconnues de la Fecafoot". On croirait lire un procès stalinien, mais non, c'est juste le football camerounais en 2024.
Le Belge ne compte pas se laisser faire : "Je ne laisserai pas faire ça. Eto'o a également remplacé tout le ministère des Sports par des personnes de son choix. C'est ridicule et totalement illégal". Ah, l'innocence européenne face aux réalités africaines.
David Pagou, l'homme de la situation
Enter David Pagou, le nouveau sélectionneur camerounais qui a visiblement reçu ses instructions. Sa mission : nettoyer l'écurie d'Augias version Lions Indomptables. Et il n'y va pas de main morte.
Fini André Onana, Vincent Aboubakar, Zambo Anguissa ou encore Martin Hongla. Ces stars internationales ont eu le malheur de ne pas plier le genou devant la nouvelle direction. Pagou justifie diplomatiquement : "Un entraîneur doit faire des choix. Pour choisir, il faut éliminer". Sauf que tout le monde sait que ces choix viennent d'en haut.
La presse locale sous le choc
Les médias camerounais ne mâchent pas leurs mots. Actu Cameroun parle d'une décision "folklorique" prise "sans consultation préalable". Cameroun24 évoque carrément un "séisme".
L'atmosphère est "explosive" selon la presse locale, qui n'hésite pas à pointer les "tensions profondes" entre Brys et Eto'o. À 20 jours de la CAN, plonger l'équipe nationale dans l'instabilité relève soit du génie, soit de l'inconscience. On parie sur quoi ?
Les vrais perdants
Derrière ce psychodrame digne d'une série Netflix, ce sont les supporters camerounais qui trinquent. Eux qui rêvaient de voir leurs Lions briller au Maroc se retrouvent avec une équipe décapitée et un staff improvisé.
Mais bon, c'est Nicolas qui paie, comme toujours. Les contribuables camerounais financent ce cirque pendant que les élites déconnectées du football règlent leurs comptes personnels.
La CAN 2025 s'annonce passionnante pour le Cameroun. Reste à savoir si cette révolution de palais galvanisera les troupes ou achèvera de couler le navire. Suspense.