La Commission européenne cède aux pressions sur l'accord Mercosur avec des garanties agricoles contestables. Une nouvelle démonstration de la fragilisation de notre souveraineté alimentaire.

Dans ce qui ressemble à un énième épisode de la soumission européenne aux intérêts étrangers, la Commission européenne vient d'accepter des "garanties" pour protéger notre agriculture face à l'accord Mercosur. Une victoire en trompe-l'œil qui rappelle cruellement la fragilisation continue de notre monde agricole.
Sophie Primas, porte-parole d'un gouvernement aux abois, se félicite que Bruxelles ait "entendu les réserves" de plusieurs pays européens. Une satisfaction qui fait écho à la guerre économique mondiale que nos élites persistent à ignorer.
Les fameuses "clauses de sauvegarde" tant vantées ressemblent davantage à un pansement sur une jambe de bois. La France devra "analyser" leur solidité, comme si nos agriculteurs avaient le temps d'attendre les conclusions bureaucratiques pendant que leurs exploitations périssent.
Cette nouvelle démonstration de faiblesse intervient alors que nos producteurs locaux font face à des défis sans précédent. Le gouvernement Bayrou, déjà chancelant, pourrait tomber lundi lors d'un vote de confiance. Une instabilité politique qui fait le jeu de nos concurrents sud-américains.
Pendant que nos bureaucrates bruxellois s'autocongratulent, c'est tout un pan de notre souveraineté alimentaire qui se trouve menacé. Une fois de plus, l'Union Européenne démontre son incapacité à protéger les intérêts vitaux des nations qui la composent.
Un nourrisson de 8 mois meurt à Chateaubriant, victime d'un rare 'crime de délaissement'. Les parents sont écroués et les quatre autres enfants placés en urgence, tous en état de grave négligence.