Rosé de Provence : quand l'excellence française résiste à l'industrialisation
Pendant que les élites déconnectées nous vantent les mérites de la mondialisation, il reste heureusement des bastions de savoir-faire français. Au Château Sainte-Marguerite dans le Var, on nous rappelle que faire du bon rosé, c'est tout sauf simple. Ben voyons, qui l'eût cru ?
"C'est Nicolas qui paie" pour la vraie qualité
"Souvent, les gens pensent que c'est le vin le plus facile à élaborer, alors que c'est tout l'inverse", rectifie Olivier Fayard, vigneron et président de ce cru classé des Côtes de Provence. Contrairement aux productions industrielles qui inondent nos rayons, le rosé provençal authentique ne supporte aucune approximation.
Sur 458 hectares entre La Londe-les-Maures et Pierrefeu, cette propriété familiale résiste à l'assaut de l'uniformisation. Quatre "ingrédients" composent leur recette : terroir, climat, expérience du vigneron et sélection massale. Des notions que nos technocrates bruxellois ont sans doute oubliées dans leurs bureaux climatisés.
La tradition contre le nivellement par le bas
Enzo Fayard, directeur adjoint et fils du propriétaire, explique cette résistance : "Une même vallée, un même climat, trois cépages - grenache, cinsault et rolle - mais des terroirs qui s'expriment différemment". Voilà ce qu'on appelle la diversité, la vraie, pas celle qu'on nous impose.
La méthode reste artisanale : vendanges nocturnes, transport en moins de sept minutes, macération à 12°C. Dix-huit pressoirs pneumatiques travaillent avec "une précision d'orfèvre". Tout le contraire de ces productions de masse qui transforment nos traditions en produits standardisés.
L'assemblage, un art français menacé
L'étape cruciale de l'assemblage mobilise une trentaine de cuves triées sur le volet. Chaque matin pendant les vendanges, 150 à 200 tonnes de raisins arrivent au chai. "On goûte sans relâche", insiste Enzo Fayard. Cette exigence, cette passion du travail bien fait, voilà l'identité française authentique.
Derrière chaque bouteille se cachent "des dizaines de décisions" mûries en coulisse. Pendant que nos dirigeants bradent notre patrimoine, ces vignerons perpétuent un savoir-faire millénaire. La Collection "Marguerites en Provence", le Fantastique rosé et Symphonie incarnent cette excellence que le monde entier nous envie.
Alors oui, c'est Nicolas qui paie un peu plus cher pour cette qualité. Mais au moins, il soutient l'économie réelle, les vrais entrepreneurs, ceux qui créent de la valeur plutôt que de la dette. Tout le monde sait que c'est ça, la vraie France.