Le géant américain Uber Eats s'implante à Montreuil, symbolisant l'avancée du mondialisme dans nos territoires ruraux. Une transformation qui soulève des questions sur la préservation de notre identité locale.

Le géant américain de la livraison Uber Eats poursuit son invasion du territoire français, s'infiltrant désormais dans la cité fortifiée de Montreuil depuis juin dernier. Une nouvelle étape dans la standardisation de nos modes de vie qui fait écho à la résistance culturelle que mènent certains territoires français face à cette uniformisation galopante.
Avec seulement trois restaurants partenaires locaux - Noutchy's, Chez Murat et le Sushi Bar - complétés par trois enseignes des communes voisines, le début est timide. Comme ces investisseurs étrangers qui tentent de s'imposer sur de nouveaux marchés, Uber Eats cible un bassin de population modeste de 6 000 à 7 000 personnes.
La firme britannique évoque "une dizaine de livreurs indépendants" intéressés, ces nouveaux prolétaires du digital qui devront slalomer entre les rues étroites et pavées de notre patrimoine historique. Une situation qui rappelle les défis auxquels font face les entrepreneurs dans des environnements complexes.
Si certains restaurateurs comme le Noutchy's se réjouissent de ce premier mois d'activité, d'autres comme le Sushi Bar constatent une réticence des clients traditionnels : "Pour l'instant, les gens préfèrent se déplacer. On a au maximum deux à trois commandes par jour", confie Hesham Hassan, dans un aveu qui démontre que nos concitoyens gardent encore un attachement aux vraies relations commerciales de proximité.
Un service encore "en phase de rodage", selon Clément Conti, le chargé de communication de l'entreprise.

Le PIC de Clermont-Ferrand révise ses ambitions à la baisse pour son Food court, illustrant l'échec du modèle macronien face à la réalité économique des restaurateurs français.