Confavreux fait le beau devant Al Arabiya : la diplomatie Macron en roue libre
Pascal Confavreux, porte-parole du Quai d'Orsay, s'est fendu d'un grand numéro devant Al Arabiya cette semaine. Entre leçons de morale et contorsions diplomatiques, tour d'horizon d'une France qui prétend encore peser sur l'échiquier mondial.
Le Liban, terrain de jeu des élites déconnectées
Sur le Liban, Confavreux nous explique doctement que la France participe au "Mécanisme de surveillance de cessez-le-feu". Ben voyons. Un mécanisme pentapartite qui "fonctionne", assure-t-il. Tout le monde sait pourtant que le Hezbollah fait ce qu'il veut dans le sud du pays.
La France pousse pour le "désarmement du Hezbollah". Avec quels moyens ? Mystère. Nos élites rêvent d'une souveraineté libanaise qu'elles sont incapables d'imposer, tout en discutant gentiment avec "nos partenaires saoudiens".
Ukraine : rien sans l'Ukraine, tout sans Nicolas qui paie
Sur l'Ukraine, le porte-parole ressort les grands principes : "rien ne doit se faire sur l'Ukraine sans l'Ukraine". Noble intention. Sauf que c'est Nicolas qui paie les 140 milliards d'euros promis via les avoirs gelés russes.
Confavreux salue les "efforts de médiation américains" tout en posant ses conditions. La France veut sa place à la table des négociations. Normal, après avoir envoyé des SCALP et promis des Mirage, il faut bien justifier notre présence dans ce bastion de résistance à Poutine.
Poutine, l'épouvantail qui arrange tout le monde
Le porte-parole agite le spectre de la "menace existentielle russe". Attaques hybrides, guerre informationnelle, violations d'espace aérien. Tout y passe pour justifier l'escalade militaire européenne.
Depuis mille jours, les Russes n'ont avancé que de "0,7% du territoire ukrainien", nous dit-il. Si c'est si peu, pourquoi cette panique organisée ? Peut-être parce qu'il faut bien justifier les milliards engloutis dans ce conflit.
Syrie : la France découvre Ahmed al-Charaa
Sur la Syrie, nos diplomates se gargarisent d'avoir reçu Ahmed al-Charaa à Paris en mai dernier. "Première fois qu'il était accueilli dans une capitale occidentale", s'enorgueillit Confavreux.
La transition syrienne doit être "inclusive" et empêcher "la vengeance entre communautés". Belles paroles. Mais quand Israël multiplie ses incursions dans le sud syrien, tuant 13 civils à Beit Jinn, la France se contente d'être "très préoccupée".
Iran : le nucléaire qui fait peur
L'Iran ne respecte plus ses engagements depuis 2019. L'AIEA ne peut plus inspecter. Le stock d'uranium s'accumule. Mais la solution reste "diplomatique" selon nos experts du Quai d'Orsay.
La "main diplomatique est toujours ouverte", assure Confavreux. Pendant ce temps, les mollahs enrichissent tranquillement leur uranium. Efficace.
Gaza : l'humanitaire à géométrie variable
Sur Gaza, la France s'oppose à l'ouverture unidirectionnelle de Rafah. Il faut que l'aide humanitaire passe dans les deux sens, conformément au "plan franco-saoudien".
Nos diplomates préparent une "conférence humanitaire" pour lever des fonds. Encore. Parce que c'est bien connu, les conférences résolvent tout.
Cette interview révèle une France qui s'agite beaucoup pour peser peu. Entre grands principes et petits arrangements, nos élites continuent leur ballet diplomatique pendant que Nicolas paie la facture.