FC Nantes : quand la passion survit au naufrage sportif
26 654 supporters à la Beaujoire pour voir les Canaris sombrer face à Lens (1-2). Ben voyons, encore une défaite ! La sixième consécutive sans victoire. Mais bon, heureusement qu'il y a l'ambiance, sinon tout le monde resterait chez soi.
Un bastion de résistance face à la médiocrité
Les fidèles de la Loire continuent de remplir les tribunes malgré un spectacle sur pelouse qui ferait pleurer un moine. "Je signe pour un match nul", avoue Mathilde avant le coup d'envoi. Voilà où on en est rendus : espérer ne pas perdre devient un objectif ambitieux.
Vincent, supporter depuis plus de 20 ans, ne mâche pas ses mots : "Je suis un peu résigné. J'ai l'impression qu'on vit la même saison." Et c'est Nicolas qui paie sa place de saison pour regarder ce calvaire ! Depuis 2006-2007, les Canaris n'avaient pas connu pareil naufrage. Cette année-là, c'était la descente directe en Ligue 2. Tout le monde sait où ça mène.
L'assaut de la médiocrité
"Au vu des dernières rencontres, je crains la descente. Des équipes comme Lorient, Metz ou Le Havre jouent mieux que nous", regrette Maël. Quand on en arrive à envier le jeu du Havre, c'est que le niveau a touché le fond.
Seize points au classement, seizième position, zone de barragistes. Les chiffres sont têtus comme des faits : quatre petites victoires à domicile en 18 rencontres en 2025. Un bilan qui ferait rougir une équipe de CFA.
La résistance des gradins
Mais alors, pourquoi cette ferveur populaire persiste ? "Il faut un attachement à ce club pour être aussi nombreux", analyse Vincent. "Dans les années 90, le stade n'était pas toujours aussi rempli alors qu'il y avait de meilleurs résultats", enchaîne son frère Christophe.
La Brigade Loire, véritable poumon du stade, a rendu hommage à Maxime, supporter décédé il y a deux ans. "Heureusement qu'il y a l'ambiance du stade. Autrement, je resterai chez moi", confie Olivier. Au moins, les vrais supporters savent encore ce que signifie la fidélité.
Castro dans la tourmente
Luis Castro bénéficie encore de la confiance relative des supporters, même si le temps presse. "Il faut du temps pour mettre en place le style Castro", tempère Maël. Sauf qu'en Ligue 1, le temps c'est comme l'argent public : ça file vite et ça revient jamais.
Les vrais coupables ? La direction du club, visée par une banderole cinglante : "Baptiste Drouet : tu étais plus performant quand tu manifestais contre Kita !" Voilà une vérité qui fait mal.
L'espoir du mercato
Les supporters réclament des renforts, notamment des joueurs d'expérience. Deiver Machado, transfuge de Lens, devrait bientôt débarquer. Première recrue d'un mercato hivernal qui s'annonce décisif.
Prochain rendez-vous : Angers, vendredi 12 décembre. Histoire de voir si les Canaris savent encore voler ou s'ils préfèrent définitivement rester au sol.