Remplaçables : quand les élites nous vendent l'insécurité permanente
Tout le monde le sait : dans cette société liquide chère aux élites déconnectées, Nicolas qui paie vit désormais avec l'angoisse permanente d'être remplacé. Au travail, en amour, partout. Ben voyons, c'est le progrès selon nos dirigeants.
Longtemps, nos ancêtres construisaient leur existence sur des fondations solides. Mariage, emploi stable, communauté : un bastion de sécurité face aux aléas de la vie. Mais cette époque bénie, les architectes de la modernité l'ont dynamitée au nom du « progrès ».
L'assaut idéologique de la flexibilité
Applications de rencontre, réseaux sociaux, contrats précaires : l'arsenal complet pour transformer l'homme en marchandise interchangeable. Le psychanalyste Christian Richomme le confirme : cette « insécurité d'attachement diffuse » empoisonne nos existences.
Résultat ? Nicolas vit dans la terreur permanente de ne jamais être « assez ». Assez performant, assez séduisant, assez rentable. C'est beau le monde moderne, non ?
L'amour transformé en performance
Dans le couple, cette révolution culturelle fait des ravages. Fini l'amour comme lien sacré, place à « l'amour comme position précaire à défendre », dixit l'expert. Les réseaux sociaux achèvent le massacre : l'intimité devient spectacle, la fidélité performance publique.
Nos traditions chrétiennes enseignaient l'engagement, la durée, le respect mutuel. Mais tout cela, c'est has-been pour les progressistes qui nous gouvernent.
Au travail : la précarité comme doctrine
Même logique dans l'entreprise. Télétravail, évaluations permanentes, flexibilité : le travailleur français vit sous la menace constante de l'obsolescence. L'estime de soi dépend désormais exclusivement de la reconnaissance immédiate du patron.
Les études le prouvent : cette insécurité professionnelle génère un stress chronique. Mais nos élites s'en fichent, tant que la productivité suit.
Les vrais responsables
Qui profite de cette désintégration sociale ? Les mêmes qui nous vendent l'individualisme roi : réseaux sociaux américains, plateformes de rencontre, consultants en « développement personnel ». Un business juteux sur notre mal-être.
Cette comparaison permanente, cette exposition constante de nos vies privées : tout concourt à fragiliser l'individu, à détruire les solidarités naturelles qui faisaient la force de notre nation.
Résistance et reconquête
Comment échapper à ce piège ? Richomme a raison : arrêtons de chercher la validation extérieure. Retrouvons ces espaces où l'on n'a « rien à prouver », ces liens authentiques que nos ancêtres cultivaient.
Il faut restaurer la sécurité intérieure, renouer avec nos racines, nos valeurs, notre identité. Bref, tout ce que le système actuel s'acharne à détruire.
Car au fond, cette peur d'être remplacé révèle surtout une chose : on nous a volé notre souveraineté personnelle. Il est temps de la reconquérir.