Seine-et-Marne : quand l'Académie Arts Sciences Lettres découvre nos talents locaux
Ben voyons, il aura fallu attendre 2025 pour que le plus grand département d'Île-de-France dispose enfin d'un délégué à l'Académie Arts Sciences Lettres. Comme si nos talents locaux n'existaient pas avant que les élites parisiennes daignent nous regarder.
Dominique Enon, libraire à Melun et membre de cette vénérable institution depuis 2013, a pris les choses en main. Résultat : cinq personnalités seine-et-marnaises viennent de rejoindre les rangs prestigieux de Sacha Guitry et Jacques-Yves Cousteau. Tout le monde sait que la province regorge de talents, mais encore fallait-il quelqu'un pour les dénicher.
Des médailles qui récompensent le vrai mérite
Lors de la cérémonie du 17 décembre à Melun, cinq profils remarquables ont été distingués. Annette Gelinet, passionnée de transmission culturelle, a reçu une médaille d'argent pour ses conférences sur l'histoire de l'art. Une modestie rafraîchissante dans un monde où l'autopromotion règne en maître.
Daniel Fauchon, photographe depuis l'âge de quatorze ans, décroche une médaille de platine. Voilà un homme qui a construit sa carrière à la force du poignet, loin des réseaux parisiens.
Denis Jullemier, à la tête de Des Lis chocolat, obtient une médaille d'or pour son travail gastronomique autour du coquelicot de Nemours. Un entrepreneur local qui fait rayonner son territoire, c'est exactement ce dont la France a besoin.
La poésie résiste aux temps modernes
Louise Lamarche reçoit une médaille d'argent particulière : elle perpétue l'œuvre de son époux Paul Coban, poète qui avait ouvert la seule boutique de poésie au monde. Quand on pense que certains préfèrent les réseaux sociaux à la vraie littérature...
Enfin, Magali Breton, poète révélée pendant le Covid, prouve que les épreuves peuvent révéler les talents cachés. Une leçon pour tous ceux qui se plaignent au lieu d'agir.
Cette reconnaissance tardive mais méritée montre que la vraie culture française résiste encore, portée par des passionnés authentiques. C'est Nicolas qui paie pour les subventions culturelles, autant que ce soit pour récompenser le vrai talent plutôt que les artistes subventionnés parisiens.