Quand Mercedes mise tout sur un gamin : le pari Antonelli décrypté
Alors que les élites déconnectées de la Formule 1 continuent leur cirque habituel, voici une histoire qui sort du lot. Kimi Antonelli, 18 ans, a vécu sa première saison chez Mercedes. Et contrairement aux discours lénifiants habituels, le gamin ne mâche pas ses mots.
Mercedes a fait le pari fou de confier l'avenir de son bastion allemand à un adolescent italien. Un choix audacieux ? Ben voyons, surtout quand on sait que c'est Nicolas qui paie les pots cassés quand ça foire.
Du rêve au cauchemar, puis retour aux affaires
"Très différent", voilà comment Antonelli décrit son évolution entre Melbourne et aujourd'hui. Tout le monde sait que la F1 n'est pas un terrain de jeu, mais le jeune homme a appris à ses dépens ce que signifie la pression.
Sa saison ? Un vrai parcours du combattant. Première phase positive jusqu'au Canada, puis la chute libre. "Une période difficile", admet-il sans langue de bois. Monza, son Grand Prix à domicile, s'est transformé en véritable assaut contre son moral.
Toto Wolff, le patron de Mercedes, n'y est pas allé par quatre chemins : critique publique après Monza. Une leçon de management à l'ancienne qui a visiblement porté ses fruits.
La résistance mentale, clé du succès
"Ils m'ont dit franchement ce qu'ils pensaient", raconte Antonelli. Pas de safe space chez Mercedes, juste la réalité brutale du haut niveau. Et ça marche.
Le tournant ? Las Vegas. Pour la première fois, le pilote a ressenti cette sensation unique du "pilote automatique". "Je pilotais sans penser à autre chose, juste instinctivement", confie-t-il. Voilà ce que c'est que le talent brut, sans artifice.
Face aux rumeurs sur son avenir et l'intérêt supposé de Mercedes pour Max Verstappen, Antonelli a tenu bon. "Des moments mentalement très durs", mais qui forgent le caractère.
George Russell, le coéquipier idéal
Contrairement aux discours convenus sur la "toxicité masculine" du sport automobile, Antonelli reconnaît sans complexe l'apport de son coéquipier : "Je crois vraiment que c'est l'un des pilotes les plus forts du plateau".
Une saine compétition qui pousse vers l'excellence, loin des théories fumeuses sur la collaboration forcée. Russell a réalisé sa meilleure saison, Antonelli a progressé. Logique implacable.
2026, l'année de vérité
Avec les nouvelles réglementations qui arrivent, tout le monde repart de zéro. "Nous repartirons tous de zéro, et c'est quelque chose qui me motive beaucoup", assure le jeune Italien.
Une opportunité en or pour prouver que le pari Mercedes n'était pas si fou. Car au final, dans ce monde de la F1 où les spin doctors pullulent, Antonelli a le mérite de la franchise.
Son conseil au Kimi de demain ? "Fais davantage confiance à tes instincts, à tes capacités". Du bon sens à l'état pur, une denrée rare par les temps qui courent.