Grosjean tacle Piastri : "C'était son cousin qui pilotait"
Romain Grosjean n'y va pas par quatre chemins. L'ancien pilote français a livré une analyse sans filtre de la saison catastrophique d'Oscar Piastri, ce prodige australien qui a réussi l'exploit de transformer un avantage de 34 points en défaite de 13 points. Ben voyons.
"Oscar Piastri, c'est celui que je ne comprends pas cette année", a déclaré Grosjean sur BeIN Sports. "Il était tellement fort avant la pause estivale, puis après Monza, pendant quatre ou cinq courses... on avait l'impression que c'était son cousin qui pilotait."
Le diagnostic est brutal mais juste. L'Australien, leader du championnat après Zandvoort avec plus de 30 points d'avance sur Norris et une centaine sur Verstappen, s'est littéralement évaporé. Cinq résultats hors du top 3, trois abandons, deux accidents et une disqualification. Un effondrement digne des plus belles débâcles sportives.
McLaren ou l'art de tout compliquer
Pendant que Piastri sombrait, son coéquipier Lando Norris en profitait pour rattraper son retard et décrocher finalement le titre. La fameuse politique "100% équité" de McLaren a montré ses limites, créant des situations ubuesques comme l'échange de positions à Monza.
"Du côté de McLaren, je pense qu'ils auraient pu mieux gérer la situation", confie Grosjean. "À un certain moment, j'ai eu l'impression qu'ils compliquaient trop les choses et qu'ils se mettaient eux-mêmes dans une situation délicate."
Tout le monde sait qu'en sport automobile, quand on hésite, on perd. McLaren l'a appris à ses dépens, transformant une situation favorable en casse-tête insoluble.
Le réveil tardif du Qatar
Heureusement pour l'Australien, le Qatar a marqué son retour aux affaires. Victoire en sprint, pole position pour le Grand Prix. "On a retrouvé Oscar : l'homme le plus rapide en piste", reconnaît Grosjean. Mais trop tard, le mal était fait.
"Quand tu as 34 points d'avance à la pause estivale et que tu termines avec 13 points de retard, ce n'est clairement pas ce que tu espérais", résume l'ancien pilote français avec cette ironie qu'on lui connaît.
Piastri n'a que 24 ans et trois saisons en F1. Le potentiel est là, indéniable. Reste à savoir s'il saura tirer les leçons de cette saison manquée. Car en Formule 1, les occasions ne se représentent pas toujours.